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Argus flash Européennes 2009
Pierre Lequiller
Franck Riester
LE PARTI SOCIALISTE ET L’EUROPE :
ENTRE DIVISION ET INCONSISTANCE
Le Parti socialiste de François Mitterrand avait une ligne claire sur les questions européennes. Il s’était engagé de façon massive en faveur du Traité de Maastricht. Au contraire, le Parti socialiste de François Hollande a connu son éclatement lors du referendum du 29 mai 2005. Il ne s’est jamais remis de cette division. Pas d’idées, pas de vision, que des critiques : voilà le programme du PS !
La campagne pour le referendum de 2005 : les divisions commencent
Après leur victoire aux régionales et aux européennes, la dynamique du PS s’est enrayée. François Hollande s’est lui-même tiré une balle dans le pied en réclamant un referendum à Jacques Chirac, pariant que le Président de la République ne prendrait pas ce risque.
Le 23 juin 2004, Laurent Fabius sème l’émoi en déclarant au Monde : « Je me vois mal m’embarquer dans un plaidoyer vigoureux pour un texte qui ne va pas régler nos problèmes ». Le soir même, l’ambiance est lourde au PS : Aubry, Lang, Guigou, Delors, Rocard, créent un Comité de la Gauche pour le « oui ».
A l’approche d’un referendum interne au PS, François Hollande prévoit la rupture : « un non provoquerait une crise en Europe et au PS ». « Voter non, c’est voter comme Le Pen ». Pourtant, en décembre 2004, en dépit du referendum interne au Parti socialiste qui donne le « oui » majoritaire à 59%, Laurent Fabius ne respecte pas le verdict des militants et se prononce pour le « non ». Il lance l’idée d’un plan B qu’il ne prendra jamais la peine de définir.
Après le « non » français au referendum le 29 mai 2005, lors de la campagne présidentielle, Ségolène Royal ne fait aucune proposition de texte pour sortir l’Europe de l’impasse, se limitant à proposer un nouveau referendum. Au contraire, Nicolas Sarkozy propose un traité simplifié négocié avec les 27 et ratifié par voie parlementaire. Son ambition : remettre rapidement la France au cœur de l’Europe !
Le PS s’oppose mais ne propose rien
« La terrible blessure du referendum constitutionnel de 2005 continue de nous traumatiser », déplore le député Michel Sapin, devant la division du PS sur la réforme constitutionnelle et la ratification du Traité de Lisbonne.
« Si le PS n’est pas capable de trancher sur un tel sujet, c’est qu’il est bien malade, et si la direction n’a que l’abstention à proposer, alors, qu’elle s’abstienne de se présenter comme la direction », lâche Gaëtan Gorce. « Entre les deux pièges qui nous sont tendus, celui de la division et celui de l’inconsistance, il nous faut choisir le moindre », résume Pierre Moscovici sans prendre parti. Beau programme…
Sur la révision de la Constitution préalable à la ratification, le PS a éclaté à l’Assemblée nationale le 16 janvier 2008 : 51 votes contre, 8 pour, et le reste en abstentions. Au Congrès de Versailles le 4 février 2008, les socialistes n’ont majoritairement pas respecté la consigne d’abstention : 91 députés ont voté contre (dont Laurent Fabius), 17 députés SRC ont voté pour (dont Jack Lang) et 93 se sont abstenus. Et les divisions n’ont pas cessé lors du vote sur la ratification du traité à l’Assemblée nationale, le 6 février 2008. Bernard Poignant, président de la délégation socialiste française au Parlement européen, déclare : « je ne me reconnais plus dans le Parti socialiste auquel j’ai adhéré. Nous n’avons pas de quoi être fiers de ces contorsions incompréhensibles ».
Exemple de schizophrénie socialiste : Pervenche Berès (député européen PS, membre de la Convention pour l’avenir de l’Europe et candidate à sa succession en Ile-de-France), a successivement applaudi le Traité constitutionnel, fait campagne pour le « non » lors du referendum, et invité à la télévision le peuple irlandais à voter en faveur du Traité de Lisbonne !
Plus grave, les divisions internes au PS l’ont souvent amené à se couper du Parti socialiste européen (PSE) au Parlement européen.
- Le PS est le seul parti socialiste en Europe à n’avoir pas pris globalement position pour le « oui » au referendum et à avoir été divisé.
- Sur la directive services, les députés européens du PS ont voté contre un texte dont le rapporteur était Evelyne Gebhardt (SPD allemand/PSE), et bien sûr soutenu par le Parti socialiste européen !
- Sur l’adhésion de la Turquie : Fabius est contre, Rocard est pour, et Aubry ne souhaite pas que l’Union devienne un « club chrétien » ! Que pensent les socialistes.
- Martin Schulz (SPD /président du groupe PSE au Parlement européen) a déclaré à Nicolas Sarkozy : « la Présidence française a été un succès et je vous félicite parce que vous vous êtes conduit en partisan de l’Europe ». Sur la crise financière, il ajoute : « vous parlez comme un véritable socialiste européen ». Martine Aubry ne semble pas sur la même ligne que sa formation politique européenne, quand elle déclare que « la Présidence française de l’Europe n’a pas été d’une grande efficacité ».
Face à un PS divisé, l’UMP a eu une ligne politique claire.
- L’UMP s’est prononcée pour le « oui » au referendum,
- la quasi unanimité de ses députés et sénateurs a voté « oui » à la réforme constitutionnelle du 4 février 2008,
- Pour l’UMP, c’est clair : NON à l’adhésion de la Turquie , OUI au partenariat privilégié
- et de même pour la ratification du Traité de Lisbonne le 6 février 2008.
« Après quelques psychodrames tels que nous les aimons » (Martine Aubry), la composition des listes socialistes a du tenir compte des différents courants : partisans du « oui », partisans du « non », partisans de Martine Aubry et partisans de Ségolène Royal. « Le PS n’est pas guéri », avoue son porte parole Benoît Hamon !
Un PS déboussolé qui « cherche encore son cap entre le gauchisme infantile et l’antisarkozysme obsessionnel », selon manuel Valls, qui pense à 2012 avant de penser aux problèmes actuels des Français.
Aujourd’hui, ce parti ne voit « qu’un seul adversaire » pour la campagne des européennes : Nicolas Sarkozy. Quel programme… Et quelle prise en compte des vrais enjeux européens de cette élection !
Choisir le PS, c’est en fait ne pas choisir.
Choisir l’UMP, c’est la clarté : une Europe forte, utile, qui agit et qui protège est utile !
Pierre LEQUILLER et Franck RIESTER
MANTIEN DE LA POSITION SUR LA TURQUIE |
I. La position de la France, c’est : NON à l’adhésion de la Turquie, OUI au partenariat privilégié.
L’ouverture de deux chapitres, le 19 décembre 2008, n’est pas synonyme d’une prochaine adhésion de la Turquie à l’Union européenne :
* Quels chapitres sont en discussion ? La liberté de circulation des capitaux (chapitre 4) et la société de l’information et les médias (chapitre 10). Il s’agit de chapitres mineurs, non déterminants pour l’adhésion.
* Au contraire, la France a bloqué l’ouverture de 5 chapitres, qui conduiraient directement à l’adhésion (politique économique et monétaire (la monnaie unique), l’agriculture et le développement rural, la politique régionale et la coordination des instruments structurels, les dispositions budgétaires et financières, et les institutions).
II. La réforme constitutionnelle de 2008 ne signifie pas l’abandon du référendum à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne
La réforme constitutionnelle du 28 février 2005 rendait obligatoire un referendum pour l’adhésion de tout pays, après celle prochaine de la Croatie.
Nicolas SARKOZY a fait adopter par le Congrès du Parlement une réforme constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République, le 21 juillet 2008 : le référendum reste la règle, mais le Président de la République peut décider de soumettre l’adhésion d’un nouveau pays au Parlement convoqué en Congrès, qui doit l’adopter à la majorité des trois cinquièmes.
Jamais l’Assemblée nationale, le Sénat et le Président de la République ne considéreront que l’on peut se passer d’un référendum sur l’entrée de la Turquie, compte tenu de l’importance et la particularité de ce pays.
Le parti de Philippe de VILLIERS, qui va attaquer l’UMP sur cette question pendant la campagne, est en pleine contradiction : allié pour des raisons financières au mouvement « Libertas » de Duclan GANLEY, promoteur du « non » irlandais à Lisbonne et milliardaire atlantiste, comment compte-t-il expliquer que ce dernier a une position ambigüe l’entrée de la Turquie dans l’UE ?
L’UMP a une position claire et réaliste sur la Turquie, pas le MPF de Philippe de VILLERS, qui souffle le chaud et le froid par des alliances ambiguës et eurosceptiques, ni le PS, très divisé sur cette question.
Pierre LEQUILLER et Franck RIESTER
L’EURO
L’Euro, c’est… l’Europe qui s’affirme
Seize Etats membres sont unis autour d’une même monnaie et de règles communes. Cette zone euro, qui constitue un espace économique de 330 millions d’habitants et produit un quart des richesses mondiales, est une zone de stabilité monétaire unique : les risques liés au change n’existent plus.
En dix ans seulement, l’euro est devenu la deuxième monnaie de réserve mondiale, après le dollar. Les pères fondateurs de l’euro (Helmut Kohl, François Mitterrand, Jacques Delors, Helmut Schmidt, Valéry Giscard d’Estaing) n’auraient jamais imaginé qu’en si peu de temps, l’euro acquiert une telle importance sur la scène internationale.
L’Euro, c’est… un bouclier en temps de crise
- Sans l’euro, on aurait assisté à des dévaluations de monnaies en chaîne en Europe, et à un retour dangereux du protectionnisme.
- Sans la BCE et le système européen des banques centrales, certains Etats membres comme l’Irlande auraient été touchés plus gravement encore qu’aujourd’hui.
- Sans l’euro, il n’aurait pas été possible d’agir aussi rapidement et efficacement contre la crise. Nicolas Sarkozy, présidant l’Union européenne, s’est appuyé sur la zone euro et la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Eurogroupe, pour susciter une réaction vive et concertée. Comme l’a dit Jean Claude Trichet, Président de la BCE, « pendant les turbulences, on est mieux armés sur un grand navire que sur un petit bateau » !
- Sans l’euro, nos pays seraient confrontés à une dépression économique plus grave encore.
Demain, forte d’une gouvernance économique commune, d’un Eurogroupe dynamique et leader, l’Europe s’imposerait comme une force économique unie sur la scène internationale face à l’Inde, le Brésil, la Chine, les Etats-Unis, la Russie.
On a beaucoup critiqué la cherté de l’euro par rapport au dollar. Mais il est aujourd’hui évident qu’il a permis d’atténuer les effets de la flambée des cours de matières premières, la hausse du baril de pétrole, et celle des produits alimentaires sur l’ensemble de la zone euro à l’été 2008.
L’Euro, c’est… une Europe attractive
« Après dix ans, les pays de la zone euro bénéficient d’une stabilité macroéconomique, mais aussi les citoyens et les entreprises de l’Union européenne en retirent de nombreux avantages », Hans-Gert Pöttering, président du Parlement européen.
Plus qu’une simple monnaie, l’euro est le symbole de l’union, de la confiance dans les autres Etats membres et dans la force qui résulte de cette union, symbole d’une solidarité européenne.
De nombreux Etats souhaitent aujourd’hui rejoindre l’eurozone : des membres de l’Union européenne, mais aussi certains pays réfractaires qui pourraient remplir les conditions nécessaires au respect du Pacte de Stabilité et de Croissance. Le Danemark et la Suède, par exemple, se posent la question de leur entrée dans l’euro.
L’Islande, pays le plus riche de l’espace économique européen il y a encore quelques mois, a été frappée de plein fouet par la crise financière. Dès septembre 2008, elle a fait connaître sa volonté de rentrer dans la zone euro, et donc premièrement d’intégrer l’Union européenne. L’opinion publique, elle aussi, est devenue majoritairement favorable à l’adhésion.
Ceux qui prônent un retour au franc et aux monnaies nationales
sont irresponsables et démagogues : c’est l’euro qui nous protège !
Si 2009 n’est pas 1929, c’est grâce à l’euro, et au dynamisme de la présidence française !
Pierre LEQUILLER et Franck RIESTER