images/Didier-Quentin-Actualites.jpg

Communiqué de presse de l’ARCEA


Didier QUENTIN, Président de l'Association pour la Route Centre Europe Atlantique (ARCEA), Député-Maire de Royan, et René BEAUMONT, Président délégué de l'Association pour la Route Centre Europe Atlantique et ancien Sénateur de Saône-et-Loire, expriment leur très vive émotion, après l'accident d'un autocar portugais qui s'est produit, ce dimanche matin, à proximité de Charolles en Saône-et-Loire sur la Route Centre Europe Atlantique.

Ils présentent leurs sincères condoléances aux familles des victimes et formulent des vœux de prompt rétablissement aux blessés.

Il conviendra bien sûr d’attendre les résultats de l’enquête ; mais ce nouveau drame rappelle avec force la nécessaire sécurisation de cet axe et sa mise intégrale à 2x2 voies.

L'ARCEA se mobilise à cette fin depuis plusieurs décennies auprès des pouvoirs publics et les aménagements réalisés ces dernières années doivent être complétés, dans les plus brefs délais, pour que cette route cesse d’être l’une des plus accidentogènes, qui lui a valu la triste appellation de « route de la mort ».

 

Le 16 mars 2016

Question au Gouvernement du Député Didier QUENTIN
sur les sujets européens – Brexit

Monsieur le Premier Ministre,
Exiger de ses partenaires européens de mieux prendre en compte les intérêts britanniques : la requête du Royaume-Uni n'est pas nouvelle. Mais pourquoi, nous, Français, nous n’osons pas, je dis bien nous n’osons pas, porter plus haut nos intérêts à Bruxelles ? Et je rappelle la belle devise des SAS anglais : « Qui ose gagne ! ».
A titre d’exemple : la France prévoit de contribuer à hauteur de 23,4 milliards d'euros au fonctionnement de l'Union, c’est dire que chaque jour, la France dépense 65 millions d'euros à Bruxelles.
Or, nous constatons que la France bénéficie seulement de 13,5 milliards en retour de l'Union européenne. Nous sommes donc contributeurs nets à l'Union pour 10 milliards d'euros.
Mais alors, pourquoi sommes-nous le seul pays contributeur net qui se refuse, avec obstination, à mettre ce sujet sur la table ? Quand, même l’Allemagne a obtenu un rabais sur sa contribution...
Mais il y a plus grave, si la France ne bénéficie d'aucun rabais, elle paie celui des autres ! C’est ainsi que nous assumons, à nous seuls, 30 % de la ristourne accordée au Royaume-Uni, soit 1,4 milliard d'euros par an, à la place de Londres.
C'est un peu comme si votre voisin bénéficiait d'une baisse d'impôts et qu'en plus, il obtenait que vous la preniez en charge !
Alors, Monsieur le Premier Ministre, quel marché de dupe a conclu la France, pour que la Grande-Bretagne demeure dans l’Union européenne, sans y être d’ailleurs vraiment ?
La parole est à M. le secrétaire d’État chargé des affaires européennes.
M. Harlem Désir, secrétaire d’État chargé des affaires européennes. L’accord intervenu le 19 février entre les chefs d’État et de gouvernement sur les demandes formulées par le Premier ministre britannique pour lui permettre de préparer son référendum est un bon accord.
M. Yves Fromion. Vous plaisantez ! Il vous a roulé dans la farine !
M. Harlem Désir, secrétaire d’État. Tout d’abord, il permet au Premier ministre britannique, David Cameron, de faire campagne en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. (Exclamations sur les bancs du groupe Les Républicains.)
M. Jacques Myard. Scandaleux !
M. le président. S’il vous plaît ! On écoute la réponse.
M. Harlem Désir, secrétaire d’État. Or, l’Europe a besoin d’unité et de cohésion. Il faut à tout prix éviter sa dislocation, d’autant plus qu’elle doit relever des défis considérables : la crise des réfugiés, la crise du terrorisme, les enjeux de la croissance.

Par ailleurs, cet accord a été obtenu sans qu’aucune des concessions qui pouvaient mettre en danger notre conception de l’Europe ne soit devenues réalité. Toutes les lignes rouges que le Président de la République avaient fixées ont été respectées : pas de révision des traités, pas de droit de veto ni de concessions sur l’intégration de la zone euro et la régulation des marchés financiers, défense du principe de la liberté de circulation des citoyens européens.

Nous souhaitons par conséquent que le Royaume-Uni demeure dans l’Union européenne. C’est ce qui a été réaffirmé lors du sommet franco-britannique à Amiens. Nous menons de très nombreuses coopérations avec le Royaume-Uni en matière de défense, d’énergie, de politique industrielle et de politique extérieure.
M. Jean Leonetti. Combien cela coûte-t-il ?
M. Yves Fromion. Ce n’est pas la question !
M. Jacques Myard. Qu’ils rendent le pognon !
M. Harlem Désir, secrétaire d’État. Pour ce qui est du budget de l’Union européenne, tous les États membres contribuent à ce que l’on appelle le « rabais britannique », qui a été négocié il y a déjà bien longtemps, par Margaret Thatcher…
M. Yves Fromion. C’est vrai.
M. Harlem Désir, secrétaire d’État. …. et qui tient au fait que le Royaume-Uni est un contributeur net très important, au même titre que la France ou l’Allemagne, au budget européen.
M. Yves Fromion. On veut un rabais nous aussi !
M. Harlem Désir, secrétaire d’État. Il faut réformer le système des contributions, développer des ressources propres, mais ce n’est certainement pas en proposant l’éclatement de l’Union européenne que nous résoudrons le problème.
__________

Question au gouvernement du mercredi 17 décembre 2014 sur le Plan de relance européen

M. le président. La parole est à M. Didier Quentin, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.
M. Didier Quentin. Monsieur le Premier ministre, je reviens sur une question qui vous a déjà été posée par notre collègue Joaquim Pueyo, mais la tonalité en sera peut-être un peu différente.

À l’initiative de l’Allemagne et de la France, la Commission Juncker a présenté un plan de relance et de croissance pour l’Union européenne, doté de quelque 315 milliards d’euros étalés sur trois ans, soit environ 100 milliards d’euros par an. Or on s’aperçoit, en y regardant de plus près, que seuls 5 milliards d’euros sont disponibles immédiatement, alors qu’en parallèle, un effort supplémentaire de 4 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques sera sans doute demandé à la France par la Commission européenne en mars 2015. Je répète : entre 4 et 5 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques.
S’ajoute à cela une chute des investissements, du fait de la baisse des dotations aux collectivités locales décidée par votre gouvernement, de 3,7 milliards d’euros sur la seule année 2015. Nous atteignons ainsi des sommes bien supérieures à la part qui pourrait revenir à la France dans le cadre de ce plan de relance européen.
Il en résulte malheureusement que ce plan, même s’il est bienvenu dans son principe, ne constitue qu’une goutte d’eau pour éteindre la récession profonde dans laquelle l’Europe et la France se consument.
Monsieur le Premier ministre, vous qui faites actuellement la tournée des capitales européennes, pouvez-vous nous indiquer les initiatives que vous entendez prendre, en liaison avec nos principaux partenaires européens, pour améliorer la pertinence et l’efficacité de ce plan de relance et de croissance ?
Autrement dit, et pour filer la métaphore, pour venir au secours de la maison Europe qui brûle, les pompiers semblent manquer d’eau.
M. Claude Goasguen. Quel talent !
M. Didier Quentin. Comme aurait pu dire Mac Mahon, que d’eau, que d’eau… nous manque ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique.
M. Bernard Deflesselles. Après Mac Mahon, voici Macron !
M. Jacques Myard. Et son moulin !
M. Emmanuel Macron, ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique. Monsieur le député, je ne sais pas si je vous apporterai toute l’eau nécessaire, mais en tout cas je ne saurais suivre votre raisonnement, qui consiste à considérer que le sapeur Camember…
M. Jacques Myard. Excellente référence !
M. Emmanuel Macron, ministre. …réduirait les dépenses publiques en France, tout en les accroissant au niveau européen. Vous jugez souvent trop timorés les efforts que nous faisons en matière budgétaire. Nous cherchons à faire ces efforts, partout où c’est possible, en préservant la croissance et l’investissement.

Mes collègues Michel Sapin et Christian Eckert ont parfaitement démontré, me semble-t-il, que l’investissement en France est préservé, et que le plan Juncker n’a pas vocation à s’y substituer.

Pour répondre précisément à votre question, monsieur le député, le plan Juncker est un début, mais il est insuffisant. Nous avons 21 milliards d’euros mobilisables – 5 milliards provenant de la Banque européenne d’investissement, et le reste, des budgets communautaires. Il est clair qu’il faut exercer davantage de pression à court terme, afin que plus d’argent soit directement disponible, et que nous soyons capables de lever ensemble plus d’argent, pour démultiplier notre capacité d’investissement public.

Je l’ai dit, tel est le message que nous allons porter au niveau gouvernemental, et tel est le message que le Président de la République lui-même va porter au Conseil européen. Cette plus grande ambition en matière d’investissement est nécessaire. Ensuite, nous devons la décliner par des projets conjoints – vous avez raison de le souligner. C’est ce que nous faisons avec nos partenaires italiens, ainsi qu’avec nos partenaires espagnols, dans le cadre d’un sommet organisé il y a quelques semaines – des projets d’interconnexion seront, du reste, bientôt présentés. C’est ce que nous faisons, aussi, avec nos partenaires allemands.

Avec Michel Sapin, nous nous sommes rendus en Allemagne il y a quelques semaines. Nous avons défini une feuille de route commune, qui a fait l’objet d’un document conjoint franco-allemand. Et demain, la Chancelière et le Président de la République présenteront des projets franco-allemands extrêmement concrets en matière de transition énergétique, de numérique, et d’infrastructure, qui auront vocation à faire des propositions au plan Juncker.
__________
http://videos.assemblee-nationale.fr/video.6237.questions-au-gouvernement-sur-des-sujets-europeens---mercredi-17-decembre-2014-17-decembre-2014